Oui, le plus grand désordre
règne à l'Assemblée nationale : actuellement chaque député s'évertue à
freiner la loi; on présente amendements sur amendements et
tous clament que c'est pour le bien du peuple. Que faire pour mettre
fin à ce capharnaüm, qui est la risée du monde entier. Tout simplement,
diminuer le nombre de braillards. Trois députés par département, c'est
bien suffisant. La règle d'or des Gilets Jaunes - et donc la mienne -
la voici : il faut privilégier la qualité à la quantité. Et pour les
sénateurs opérons de même : 2 sénateurs par département, et pour eux,
votons à la mi-mandat des députés de façon que cette assemblée ne soit
pas la parfaite copie de l'autre. Plus aucune circonscription, plus
aucun canton : élargissons le débat pour le bonheur des électeurs au
niveau de chaque département.
Et il faut faire un grand usage d'internet, merveilleux outil qui
n'était qu'à l'état d'embryon à l'époque du Général de Gaulle. Chaque
parlementaire peut avoir son site ou son blog où il peur placer tout
son programme. Par les vidéos, on peut le voir, l'entendre chez soi et
non plus au coin d'une rue ou ailleurs dans la nature. Plus de voiture
sono, plus de local où l'on prêchait la parole du candidat. Il peut
s'épancher dans la presse virtuelle ou non. Le candidat a intérêt à se
faire connaître sur les réseaux
sociaux et à s'impliquer dans la vie associative. Plus il s'impliquera,
plus il aura de chance d'avoir des suffrages. Votons autrement. Soyons
de notre temps.
Oui, toute la propagande électorale pour les candidats, à la recherche
d'un fauteuil à l'Assemblée nationale ou au palais du Luxembourg, se
fera par internet à tout moment sans attendre une date fatidique comme
c'est le cas pour l'ouverture de la chasse : l'électeur n'est pas un
gibier destiné à être plumé; il faut prendre le plus grand soin de lui
et le tenir informé de façon à bien éclairer son choix. Et le jour du
scrutin, il n'y aura plus qu'à glisser, dans l'enveloppe adéquate,
trois bulletins pour les législatives et deux bulletins pour les
sénatoriales. On peut en mettre moins si l'on n'a pas trouvé
chaussure à son pied. Et même n'en glisser aucun et cela signifiera
qu'on vote blanc.
Ce type de vote par internet permet de mettre tous les candidats au
même diapason : site internet ou blog, pour un prix annuel dérisoire,
tant et si bien que c'est à la portée de tous : handicapés,
agriculteurs, ouvriers, patrons d'une petite
entreprise. On peut se brancher sur le net après son travail le
soir et l'enrichir, répondre aux courriers électroniques. Comme
pour une course, on est sur les starting blocks, prêt au départ. Mais
pour les élections actuelles, les candidats fonctionnaires bénéficient
d'un congé de dix jours; d'où récemment l'élection d'un député
handicapé, évidemment fonctionnaire. Par conséquent, on trouve
actuellement beaucoup
de parlementaires fonctionnaires, et sont également privilégiés les
candidats fortunés qui peuvent trouver des remplaçants dans leurs
entreprises ou commerces; mais impossible à un agriculteur même muni
d'un BTS de s'éloigner de ses vaches, impossible à un ouvrier, même
chef de chantier, de quitter son travail. Et donc, c'est tout un monde
qui ne peut pas tenter sa chance pour prendre le costume de
parlementaire. La piteuse démocratie de notre Fafa national ose chanter
le slogan : liberté, égalité, fraternité, à quoi répond justement le clairvoyant Coluche : égalité, oui, mais il y en a qui sont plus égaux que d'autres, n'est-ce pas, mon bon Fafa, et un écho ajoute malicieusement : 15.000 euros mensuels,
accordé par le peuple ? non, par un oligarque. Le peuple, pour la VI
ème
République, mettrait un plafond pour les élus et fonctionnaires : 7000
euros mensuels, sauf pour le président de la République et les
ministres. Et par ce merveilleux plafond, on met fin tout net à
l'oligarchie, si chère à notre Fabius national. Alors adieu, les
pilleurs d'Etat ! Le temps des vaches grasses sera
révolu. Patience ! il faudra attendre la VI ème République.
Mais si on peut faire sa propagande par internet avec tous les autres
candidats sur les starting blocks, les chances de succès sont
alors identiques; et en cas de succès, l'indemnité parlementaire permettra de
rétribuer facilement un remplaçant pour son commerce ou autre emploi dans le civil. En tout cas, les fonctionnaires ne
seront plus les plus nombreux à siéger au palais du Luxembourg ou au
palais Bourbon aux côtés des médecins, des vétérinaires et des avocats,
tout ce monde actuellement sur-représenté au détriment de la classe
ouvrière ou paysanne.
Avec l'appui d'internet, la physionomie de nos deux Assemblées va changer. C'est un pas vers
un peu plus de
démocratie. Un handicapé, dans son entreprise, aura toutes ses
chances; mais, pour l'instant, il ne peut que rêver; pourra également
partager le même rêve l'agriculteur même muni d'un bon BTS.
Oui, la démocratie de notre Fafa national est claudicante : la Vème
république laisse légalement certains sur la touche et elle en favorise
d'autres, les plus riches - tout cela est indiqué ci-dessus - ; mais le
comble, c'est le fait que les plus ou moins hauts fonctionnaires, des
oligarques de renom, ont la clé de Bercy pour distribuer, au nom du
peuple, un ti
monnaie, dirait le bon Créole de la Réunion, à des privilégiés,
tous des gens de la
France d'en Haut. Notre Fafa national en sait quelque chose : il est de ces gens-là, il
a une petite rétribution mensuelle de 15.000 euros pour protéger, paraît-il, dame Démocratie.
Oui, l'oligarchie ronge notre pauvre démocratie sous les yeux de Fafa
qui, mi
souviens, a déclaré solennellement : "l'Etat
de droit est une chose, l'état du droit une autre" : voilà une petite
phrase de rythme binaire, bien balancé(e). Mais, personnellement, je m'en balance, car comment se fait-il que
les infirmières des hôpitaux soient les plus mal payées de l'Union
Européenne ? La clé de Bercy se serait-elle coincée dans son pêne ?
Là, visiblement, l'état du droit va de travers; et quand on le voit aller de travers
ailleurs aussi, on peut se demander s'il n'est pas ébranlé, ce pauvre Etat de
droit, si cher à notre Fafa national.
Oui, Fafa doit écouter la voix de Cicéron : "Quousque tandem abutere, Fabi, patientiā nostrā" ? La démission s'impose.
Pour corriger tout cela, un remède unique : passer à la VI ème République.
Vive la VI ème République ! Vive la France !
Gérard Jeanneau, Gilet Jaune pacifique et pacifiste.
Gières, le 15 février 2023
Nota bene :
La propagande électorale se faisant par internet et pour un coût
réduit, il n'y a plus lieu de subventionner les partis politiques.
D'autre part, chaque candidat doit se déclarer à la Préfecture dans la
période qui sera sera prescrite avec un chèque de
2000 euros. Cette somme sera restituée à tout
candidat qui aura obtenu au moins 20% des suffrages de
son département.
ὁ
δῆμος, ου : le "démos", le peuple, les citoyens.
ἡ
δημοκρατία, ας : gouvernement du peuple, démocratie.
ἡ
ὀλιγαρχία, ας : l'oligarchie, gouvernement exercé par un petit nombre
de personnes ou de familles.
ὁ
ὀλιγάρχης, ου : oligarque, membre d’un gouvernement oligarchique.
οἱ
ὀλιγάρχαι : les oligarques.
L'article au Club de Mediapart
L'article chez Zinfos974
Thierry
Le Luron et Fafa.
L'article
11 de la Constitution
Bon
appétit !
Bon appétit, Messieurs
L'article
Fabius.
Macron
2
L'homme qui a tout faux
Fafa fait la leçon
Fafa le grand chantre de la démocratie
Quousque ... avec analyse judicieuse de wikipedia.
|