La mirifique SPL des cocotiers



Le roublard des cocotiers
rendons à César ce qui est à César et au JIR ce qui est au JIR
voir le quarteron du JIR

SPL, c'est, vous dira l'omniscient Didier Robert, une Société Publique Locale. Elle est alimentée financièrement par de petits actionnaires privés et, tout particulièrement, par les collectivités locales. Ainsi la SPL des Musées Régionaux a reçu un gros apport financier de la part de la Région Réunion, de loin le plus gros actionnaire.

Cet apport une fois effectué, Didier Robert a réajusté sa cravate et s'est mis en route vers la boutique des Musées Régionaux. Et là, mirabile dictu, mirabile mirabilium, tous les petits actionnaires maniaient l'encensoir devant le visage rubicond du grand bienfaiteur. Ils l'encensaient, l'encensaient, l'encensaient à qui mieux mieux et fort longtemps. Et puis, l'encensoir bien remisé, ils le désignent à l'unanimité président de la boutique avec une toute petite indemnité, 6000 euros, pour le dédommager - car chacun le sait, une indemnité, c'est pour dédommager, supprimer un quelconque dommage.

L'euphorie a été de courte durée chez le bienfaiteur si bien encensé. Les Gilets Jaunes grondaient au pied de la pyramide inversée et envisageaient d'escalader la muraille nuitamment. Morphée avait quitté la résidence de Didier Robert. Et l'insomniaque dépérissait de jour en jour. Il n'avait pas pris soin d'avoir tout près de lui une bonne dizaine d'oies, celles du Capitole qui ont sauvé Rome de l'envahisseur gaulois. Oubli impardonnable ! Pour ne  pas dépérir plus longtemps, il a, enfin, jeté l'éponge et, d'une voix presque étouffée, il a crié par la fenêtre de sa résidence qu'il démissionnait de la présidence de la SPL des Musées Régionaux, la mirifique SPL des cocotiers. Puis, peu après cette sage décision, Morphée est réapparu dans la citadelle de Didier Robert.

Voilà donc notre roublard des cocotiers devenu tout subitement honnête homme. Jacques Tillier a prêté main-forte à son rikiki Morel, ti nom gâté de l'avocat de Didier Robert, en déclarant pompeusement que le délinquant n’a ni détourné de fonds publics ni tapé dans la caisse ! C'est bien vrai. Le titilleur du JIR voit juste pour une fois. C'est, disent les Gilets Jaunes, la caisse qui est tombée à ses pieds par un  heureux hasard, une caisse remplie d'argent public, l'argent des contribuables, l'argent des Gilets Jaunes.

Et les Gilets Jaunes n'ont pas pour bréviaire le Dalloz, le fameux recueil de nos lois, l'avatar du Code Justinien des temps modernes. Ce Dalloz est mis à jour tous les ans car des lois tombent dans l'oubli ou deviennent caduques. Quant au bréviaire des Gilets Jaunes, c'est le recueil des œuvres de Platon, de Cicéron et de Sénèque. Tout repose sur le légitime, la loi du bon sens. Et le bon sens n'est jamais caduc.

Alors, pour les Gilets Jaunes,  le verdict est sans appel :  le roublard des cocotiers a piqué dans la caisse des contribuables, avec l'appui de malicieux complices : 5 ans d'inégibilité et port d'un joli bracelet à son pied, droit ou gauche au gré du roublard. Et cet arrêt de bon sens fera jurisprudence.

Roublard un our, roublard toujours !


Gérard Jeanneau
Gières, le 25 avril 2021

PS
Boris Vian, sorti exceptionnellement de sa tombe,  m'invite à avertir mon lecteur : "Cette histoire est vraie, puisque je l'ai inventée".
Et mon bon lecteur saura discerner la fiction de la réalité.

PS bis
Vanessa Miranville, candidate aux Régionales, la candidate rêvée des Gilets Jaunes : elle donne la parole aux citoyens ! Du jamais vu à la pyramide inversée !
Nous sommes aux antipodes de la roublardise !

 



SPL musées Régionaux

Affaire des musées régionaux.

Code Justinien

le Dalloz

les oies du Capitole

le gros fromage du JIR




La pyramide inversée