Et qui nous les raconte, ces beaux bobards ? C'est le
titilleur du JIR, le Morpion des cocotiers, Jacques Tillier. Oui, il
titille comme le morpion, mais à tort et à travers. On est loin des
prouesses du vrai morpion, qui fait de gros ravages dans sa zone de
prédilection. C'est le samedi dans ses édito(riaux) que le titilleur titille.
Le Revenant - car il est parti et il est revenu - Le Revenant des
cocotiers, dis-je, fait cliquer ses chaînes au nez et à la barbe de ses
clients du samedi, ses foies jaunes. Il nous assaisonne de contes
fantastiques où chacun de ses clients est horriblement torturé -
horribile dictu, dixit César ! - et systématiquement, à la fin de
chaque édito, il annonce pour le samedi suivant des tracas encore bien
plus grands. C'est là un petit clin d'oeil commercial : revenez vite
lire le nouveau conte fantastique.
Tillier Zac, le Jacques de la jacquerie des cocotiers, habitué à faire
le jacques le samedi, est aussi le monsieur Soleil des cocotiers, fier
de nous montrer son soleil tout noir. Pandores, juges, cours des
comptes, tout le monde est en alerte et prêt à intervenir pour saisir
sur-le-champ ses
foies jaunes, des voleurs qui ont spolié le
contribuable, piqué dans la caisse du percepteur. Consolez-vous, vous
qui n'aimez pas les ladilafé, consolez-vous : jusqu'à présent, aucun
foie jaune n'a été arrêté.
Le samedi à minuit pile, notre grand-père Kal des cocotiers est à
l'oeuvre, ils remuent ses lourdes chaînes et fait grincer les quelques
dents qui lui restent -
horribile auditu, dixit César - et dès le
matin, le conte fantastique est publié. Leroi, le croque-mitaine du
JIR, nous a croqué le grand-père Kal avec un grand art; pour
l'enjoliver un peu, il lui a même enlevé les toutes dernières canines.
Jugez vous mêmes.
Avertissement : Parents, ne laissez pas
traîner le
JIR; pensez à vos enfants; ils pourraient faire des cauchemars;
laissez-les lire tranquillement le
petit Poucet; ne montrez surtout pas les photos du
croque-mitaine.
adresse virtuelle du fantôme
1 - Que de tribulations chez grand-père Kal à cause
du colonel "pyromane" Loubry, toujours
en vie, toujours vaillant, et pour un nouveau bail : le Revenant
s'attendait à
le voir chuter du haut de sa grande échelle, payée par
"Dinedard",
grande patronne des pompiers départementaux, c'est raté.
C'est Tillier, le Morpion des cocotiers, le vrai pyromane qui
met le feu partout à La Réunion, à la manière de
Johny Halliday.
Voici sa terrible prédiction : "Ce qui n'est pas bon, en
revanche, c'est l'avenir de Loulou, le
pompier colonel Loubry. Normalement, il devrait être viré, renvoyé à
trier les cordes à nœuds en métropole. Il n'y a plus qu'à signer la
bafouille". (extrait de l'édito du 17 septembre 2016
: "Cocos croupions et écolos
pastèques").
Aux toutes dernières nouvelles, après avoir accompli son
temps légal, notre colonel n'a pas choisi de rejoindre un autre SDIS
mais de rester sur place dans le même SDIS en occupant une autre
fonction, comme le prévoit la législation. C'est accepté : notre
colonel ne va pas trier les cordes à noeuds en métropole ! Le titilleur
de nos cocotiers doit attendre les calendes grecques. C'est bien triste
! Econome de nature, je ne verse qu'un pleur.
2 - Défraie la chronique du Revenant,
l'affaire Rose-May ex Gras, car
mariée naguère avec "son bout de gras de mari" (sic) : la dame "Rose
bonbon" (sic) a
beaucoup reçu, beaucoup dépensé pour les amputations. Le Revenant local
a
fait cliquer et recliquer toutes ses chaînes à ce sujet. Du pur ladilafé
au pays des cocotiers
! Au final, la cour des comptes n'a noté
aucune anomalie. Dans cette affaire, c'est le Revenant du JIR
qui s'est
refait une santé, qui s'est fait du gras. Effectivement, il se susurre
sous les cocotiers qu'un habile chirurgien de la clinique
AURAR aurait prélevé un bout de gras sur la
fesse d'un grassouillet pour le
coller sur le nez squelettique de grand-père Kal. Aux dernières
nouvelles, la greffe aurait réussi à 100%. C'est à vérifier. Et le Revenant s'est
refait également une santé financière : du haut de sa Pyramide
inversée, en
effet, le Phénix, enivré par l'encens du titilleur, qui a titillé et
retitillé les rapaces ennemis du Phénix, a laissé s'échapper un gros
fromage, deux millions d'euros, pour le travail du titilleur, lequel
n'a pas tapé dans la caisse du contribuable, c'est la caisse qui est
tombée par un heureux hasard au pied du Revenant, qui n'en
revient toujours pas.
Notre grand canard du JIR jure ses grands dieux qu'il n'y a aucun édito
lèche-fesses en direction de la Région. Je le crois sur parole, comme
le prouve à l'évidence ce petit mot que je viens d'écrire,
ce que
je montre aussi dans mon petit article : "Le gros fromage du
JIR".
3 - Les écolo pastèque de notre morpion bipède.
Il a titillé en ces termes : "Lorsque
les bulldozers tapaient du
Nord au Sud dans la butte ils modifiaient le paysage, les cours d'eau,
en chassaient mouettes, chèvres et lapins en écrasant au passage
luzerne endémique, lézards verts... À l'époque les écolos pastèques
regardaient ailleurs, les cocos et Paul Vergès aussi, du côté de la mer
qui monte inexorablement, des crabes qui rougissent au soleil"...
(même édito)
Le titilleur titillle à tort et à travers : sur le plateau
semi-désertique
où l'on a construit la route des Tamarins, il n'y a pas de
lézards
verts et aucun cours d'eau n'a été détourné pour la simple raison
qu'on a enjambé les ravines par de beaux viaducs. Notre
grand-père
Kal devrait savoir aussi que la végétation du plateau est clairsemée
alors que celle des carrières du phénix est luxuriante.
4 - Le taureau des cocotiers.
Le taureau de Camargue fonce avec rage sur la
guenille
rouge qu'on brandit sous ses yeux; le taureau du JIR aussi : le rouge
des cocos le fait écumer de rage. C'est à cause de ce rouge qu'il
attaque la plupart de ses foies jaunes. Sont victimes de ses grandes
cornes furieuses Nassimah Dindard qui a fricoté avec le PCR,
tous
les cocos et les cocos vert pastèque. Et la furie touche aussi les
ennemis du phénix des cocotiers, tout particulièrement le député
Thierry Robert que le taureau, la bave dégouttant
du museau, piétine et piétine encore. C'est dégoûtant
! Et
plus dégoûtant encore, le taureau des cocotiers irait jusqu'à
donner de la corne sur la tombe de Paul Vergès. A la fin de l'un de ses
édito, le sadique grand-père Kal a écrit alors que Paul Vergès était moribond : "La lecture de l'édito étant terminé Paul Vergès peut se rendormir" (même édito).
Plus enragé que le taureau des cocotiers, tu meurs ! C'est une force de
la nature, le taureau du JIR; se souvenant de Victor Hugo, il
dirait avec Hernani : " Je suis une force qui va !
Agent aveugle et sourd de mystères funèbres !
Une âme de malheur faite avec des ténèbres ! "
Conclusion
Je remercie chaleureusement le grand-père Kal des cocotiers de m'avoir
inspiré; sans lui, mon petit conte, émaillé de faits véridiques, n'eût
pas vu
le jour et mes foies jaunes auraient continué leur vie paisiblement
sous les cocotiers. Je titille ... le titilleur et, tout comme lui, je
retitille. Il aime les ti noms gâtés, j'ai le même appétit. Il a ses foies jaunes, j'ai les miens. Mais à la différence de lui, par pure charité, je prends soin de les mettre à l'abri du soleil, sous
les cocotiers.
Je remercie Ovide qui, par ses célèbres Métamorphoses, m'a communiqué
son divin don : grâce à lui, je métamorphose tout naturellement mes
foies jaunes. Chers lecteurs, lisez ce livre et vous aurez le même don
que son auteur et moi,
je vous le jure. Chez moi, tout de même un petit plus que n'a pas Ovide
: un oiseau peut devenir subitement un oiseau d'une autre espèce; ainsi
le phénix des cocotiers peut perdre son beau plumage et devenir en une petite
seconde un vulgaire corbeau : il croasse.
Je remercie enfin Oscar Wilde : son personnage, Otis, a fait
mener une
vie très rude au fantôme de Canterville : ce spectre qui prenait grand
plaisir à
effrayer son monde a fini par connaître les tourments de l'effroi; il
se sentait
bien mal dans sa peau. Le livre, au début fantastique, a, par la suite,
un petit air de conte de fées. Une merveille, ce petit livre. J'en
recommande
la lecture et l'on ne sera pas déçu, je vous le jure.
PS On se souvient : le titilleur du JIR a traité de
couillon utile
un rude opposant à la NRL du phénix. Il ne me semble pas interdit de
lui rendre la monnaie de sa pièce : le grand-père Kal des cocotiers est
le couillon utile
du JIR. Et c'est bien vrai, il a décroché le gros fromage en passant et
repassant sa grosse brosse à reluire : ça brillait, ça brillait,
chanterait-on. Le phénix des cocotiers, il l'a
encensé, encensé, encensé jusqu'à l'étouffer et, en poussant son ultime
croa-croa, le radieux gros
volatile a ouvert son large bec et lâché sa proie, deux
millions d'euros.
PS bis
Ainsi va la démocratie
C'est le titre de l'édito du sombre caneton, Le Claire, qui pond des
articles fécondés par le grand coq du JIR, le titilleur du samedi.
Il a pondu ces mots : "Le soutien apporté au JIR et à ses salariés, 200
emplois directs et indirects, autant de familles réunionnaises, n'est
en rien un "cadeau" ni un privilège aristocratique."
Elle est bonne, celle-là ! Le Quotidien, aux abois comme le JIR, a
réclamé une subvention auprès du gros Phénix des cocotiers. Et cela, à plusieurs
reprises, et toujours en vain. Mais après avoir lâché son gros fromage,
le gros Phénix, tout résipiscent, a dit qu'on allait réétudier la
question. Et le gros Phénix - encore lui - n'a pas daigné tourner son
bec vers Témoignages, lequel n'a plus que sa version numérique.
"Ainsi va la démocratie", cancane le caneton Le Claire, qui barbotte dans le clair-obscur.
Pourquoi ce caneton n'a-t-il pas pondu comme titre : "Ainsi va la démoncratie" ?
Ps ter.
Le caneton Le Claire barbotte dans le clair-obscur : je veux dire tout
simplement qu’il barbotte dans une eau un peu trouble qui n'est pas
bien claire.
Le titilleur et ses canetons, qui marchent volontiers au pas de l'oie, ont tout à fait le droit de défendre leur
fromage. Et le lecteur est dans son droit, lui aussi, lorsqu’il plonge
leur bec dans leurs incohérences.
La liberté de la presse, oui, j’y souscris; et la liberté du lecteur
qui porte un jugement sur ce qu'il lit, j’y souscris également.
Gérard Jeanneau
Gières, le 20 septembre 2017
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