Fafa, accroché à son article 11
de la Constitution

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Fafa, le ti nom gâté de Laurent Fabius, aimablement donné naguère par Thierry le Luron, est le Président du Conseil Constitutionnel. Notre Fafa national a un joli pactole de 15.000 euros par mois. Et qui donc lui a attribué ce beau traitement ? Tout simplement un haut-fonctionnaire, peut-être un énarque, en tout cas, c'est un oligarque qui veut nous faire avaler sa couleuvre, son arrêté, publié par la suite par son  ministre qu'il sert de son mieux.

Et qui donc également a attribué un restaurant d'Etat au préfet ? Non le démos, le peuple, mais là encore un oligarque. Et les oligarques sont auprès des divers ministres et semblent avoir les clés du trésor de Bercy pour servir les Hauts Fonctionnaires, les magistrats et les élus. Mais pour les policiers, pompiers et infirmières d'Etat, il reste peu à distribuer si bien que nos infirmières des hôpitaux sont les plus mal payées d'Europe - mais malgré tout payées démocratiquement, belle parole de Fafa. 

Ainsi grâce aux oligarques, on a vu s'établir la France d'en Haut et la France d'en Bas. Démocratiquement, encore belle parole de Fafa. Le malheureux Charles De Gaule ne reconnaît plus sa V ème République. Pour un peu, s'il revenait sur terre, il prendrait le gilet jaune et réclamerait la VI ème République en citant le bon Victor Hugo si cher à Fafa, en d'autres circonstances : "Bon appétit, Messieurs ! O oligarques intègres ! - Conseillers vertueux ! Voilà votre façon - de servir, serviteurs qui pillez la maison".

Tout compte fait, le droit établi et si cher à Fafa ne va pas droit. Sous la V ème République, la démocratie est verrouillée par l'oligarchie. Et Fafa ferme les yeux et continue à s'accrocher à son article 11 de la constitution, kom karapat su tété bœuf.  

Je crois entendre la voix de Cicéron : "Quousque tandem abutere, Fabi, patientiā nostrā  ? Et César ajouterait volontiers : "Tu quoque, mi Fabi".

Que faire ? insérer un petit alinéa à l'article 11 de la constitution :  Le Président de la République, attentif aux doléances exprimées sur les réseaux sociaux, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics. Et cela sans l'accord des parlementaires, car le parlementaire, député ou sénateur, ne peut être à la fois juge et partie.

Et voici quelques articles qui pourraient figurer dans la VI ème République :  

       - voter pour tous les sénateurs de son Département, de même pour tous les conseillers départementaux et de même pour tous les députés de leur département respectif. Nous les connaissons tous fort bien grâce aux média, notamment grâce aux réseaux sociaux. Nous ne sommes plus au temps de la diligence.

       - alors au diable les circonscriptions électorales, au diable les cantons qui datent de l'Ancien Régime. Oui, les petits électeurs sont devenus grands; ils ne veulent plus de ces anciens grands électeurs, grands magouilleurs devant l'Eternel, tout disposés à vendre leur bulletin de vote au plus offrant. Et c'est l'occasion de réduire le nombre de nos parlementaires.

       - accorder une seule indemnité à chaque élu, quel qu'il soit et quelle que soit son activité, comme l'ouvrier et l'infirmière des hôpitaux qui ont diverses activités et ne perçoivent qu'une seule rémunération.

       - accorder 6000 euros mensuels pour les élus et (hauts) fonctionnaires de la France d'en Haut; 6000 euros, comme les vraies élites de notre nation, alors qu'ils sont à un étage bien plus bas. Il faut cesser de croire que l'on est sorti tout droit de la jolie cuisse de Jupiter. Il faut songer enfin à la solidarité qu'exigent les ravages financiers de la covid-19. 

       - 5000 euros pour chaque maire : le grand maire a à son secours une ribambelle de hauts fonctionnaires, alors que le petit maire n'en a aucun et qu"il est sur la brèche à tout instant.

       - la voiture de fonction doit se métamorphoser en voiture de service ... pour la collectivité !

       - aucun repas payé par le contribuable : il faut le payer à son prix comme dans un restaurant privé; et plus aucun ticket-restaurant délivré par une collectivité. Dans le privé, le patron peut avoir son restaurant pour ses ouvriers, mais c'est lui qui en assure la totale gestion. Et s'il distribue des tickets-restaurant, c'est de sa poche. Adieu donc le célèbre homard de François de Rugy. Adieu le prestigieux restaurant de l'auguste préfet et consorts. C'en est fait de la période des vaches grasses !

        - accorder, à la retraite, une seule pension de la sécurité sociale avec un plafond, 3500 euros par mois, et une pension de 1500 euros aux plus démunis, les bien munis devant être solidaires des défavorisés, et donc accorder une pension qui oscille entre 1500 et 3500 euros.

     - enfin pour faciliter le repeuplement des petites communes et supprimer les déserts médicaux, mettre en place des cabinets médicaux communaux avec personnel salarié, le maire négociant avec la sécurité sociale, et mettre au service du médecin une pharmacie, comme en dispose une son homologue, le bon vétérinaire, qui a toujours son stock de médicaments. Ainsi, à la campagne, on sera aussi bien soigné que le chien, le chat et le perroquet du bon vétérinaire !

Pour conclure, on peut affirmer qu'il y a tromperie sur la marchandise de Fafa : sa démocratie fricote avec l'oligarchie comme le prouve le beau salaire que lui a attribué un oligarque : 15.000 euros par mois. Fafa est aux anges. 

Et je crois entendre la voix de Plaute : "Acta est fabula; plaudite". Il faut vite tourner la page de la V ème République; une nouvelle page s'impose : celle de la VI ème République avec une démocratie débarrassée de toute trace d'oligarchie.

Vivons d'espoir, l'espoir de "chasser un certain malaise démocratique".

Gérard Jeanneau, Gilet Jaune pacifique et pacifiste.

Gières, 24 mai 2022




ὁ δῆμος, ου : le "démos", le peuple, les citoyens.
 ἡ δημοκρατία, ας : gouvernement du peuple, démocratie. 
 ἡ ὀλιγαρχία, ας : l'oligarchie, gouvernement exercé par un petit nombre de personnes ou de familles.
 ὁ ὀλιγάρχης, ου : oligarque, membre d’un gouvernement oligarchique.
οἱ ὀλιγάρχαι : les oligarques.

L'article au Club de Mediapart


Thierry Le Luron et Fafa.

L'article 11 de la Constitution

Bon appétit !

Bon appétit, Messieurs

L'article Fabius.

Macron 2

L'homme qui a tout faux

Fafa fait la leçon