Le
CRAN, dit son président, Eric Murin, désavoue ces élus qui
ferment à jamais des livres, qui incendient le savoir, qui verrouillent
l’histoire, qui interdisent la connaissance aux citoyens.
Diable ! une flambée d'hyperboles, révélant une bien stupide
colère
majuscule d'Eric Murin qui se
lance contre l'incendie de la culture à Saint-Paul, celle que la
nouvelle municipalité mijote, mais sans la deuxième
médiathèque,
baptisée avant terme Cimendef,
du nom d'un esclave. Le pompier Murin
devrait savoir qu'Huguette Bello a laissé en bien mauvais état la
médiathèque du front de mer, baptisée, celle-ci, du nom d'un
colonialiste, Leconte de
Lisle, tant et si bien que les livres
ont baigné
longtemps dans l'humidité. C'est donc bien la dame, maire
déchue,
qui a, non
pas incendié la
culture, mais l'a tout simplement noyée avec le même prétexte qu'on
avance quand on veut noyer ses chiots : la médiathèque du front de mer
lui paraissait pestiférée du fait qu'elle semblait par son nom
glorifier
l'esclavagisme et que, bien pis, elle a été construite par
un adversaire politique. D'où son
ardent désir de
tourner la page ! Une ardeur favorisée par le ministère rose
de
la culture, tout disposé à payer presque rubis sur l'ongle une
médiathèque aux maires qui en désirent une; beaucoup d'entre eux ont
sauté sur l'aubaine pour marquer la mairie de leur empreinte; et ce qui
va de soi, la première a été laissée à l'abandon !
Diable ! remettons en état cette première médiathèque - ce qui se fait
actuellement - continuons sa restauration; faisons une
bonne extension en l'exhaussant d'un étage et
ajoutons des rondavelles
entre la route du bord de mer et le bâtiment, comme on le fait au bord
de mer, avec WIFI ou prise CPL, espace ouvert 24 heures sur 24. Ouvrons
même cette médiathèque bien restaurée le dimanche comme au
Tampon ! Gardons le trop peu de foncier constructible pour le commerce,
les HLM... Pensons aux sans-logis et aux emplois générés
par les commerces !
Accordons harmonieusement le social avec le domaine culturel
!
Assurons aussi le portage des documents à domicile, au moins pour les
personnes âgées, malades et handicapées. Prenons exemple sur
la région grenobloise, ma nouvelle patrie : toutes les bibliothèques
sont en réseau ! Il n'y a plus qu'à commander par internet. Et je ne
mets même plus les pieds dans une médiathèque pour la simple raison que
c'est la médiathèque qui vient à moi. Assurons en sus un
service drive,
comme savent le faire les grands centres commerciaux !
Soyons de notre temps !
Oui, il faut remettre en état les bibliothèques des écarts, aménager
des espaces WIFI ou avec CPL, métamorphoser
ainsi ces
bâtiments en petites
médiathèques et ajouter, là aussi, tout à proximité, quelques
rondavelles
connectées à internet 24 heures sur 24 ! Et pourquoi ne pas
ressusciter troubadours et trouvères qui allaient semer leur
culture de château en château ? Pourquoi ne pas faire de même ? Un
bataillon d'employés pourrait aller de case en case pour former, lire,
guider, initier l'un, faire progresser l'autre ! Le conférencier ne
doit pas enfouir son savoir dans un unique endroit, mais le répandre
dans telle ou telle bibliothèque. Et une exposition ne doit pas rester
accrochée dans une salle de médiathèque comme carapates
su tété boeuf ; elle doit être itinérante
!
Il faut cesser de regarder avec trop d’admiration son nombril et d'agir
tout seul dans son tout petit secteur avec l'idée bien puérile de faire
mieux que le voisin. La culture doit se répandre dans toutes les
bibliothèques, du battant des lames aux villages perdus des hauts. Je
hais le concentré, et le concentré qui reste fixé au même endroit, comme
carapates su tété boeuf . Oui, je le
répète, il faut SEMER
la culture et aller de case en case porter les documents, initier à
l’informatique, lire un livre à qui voit mal, etc. … comme à Grenoble !
Voilà, au final, tous les bons ingrédients pour diffuser la
bonne culture sans dilapider les deniers publics ni dévorer du foncier
!
Gardons-nous d'incarcérer la culture dans une grosse masse de
béton comme
on allait le faire avec la feue médiathèque Cimendef.
Et pour donner un
peu de baume au CRAN, débaptisons l'unique médiathèque et
appelons-la Cimendef,
histoire ... de déverrouiller l'histoire
dans le droit fil du
CRAN !
Gières, le 16 mars 2015
Voir :
Le courrier d'Eric Murin.
Cimendef ne courbe pas la tête
!
La médiathèque Cimendef ne sera pas une
médiathèque.
La rondavelle.
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