Yves San Martin, qui fume depuis l'âge de 7
ans sans
la moindre séquelle et qui a une voix de Stentor, a porté plainte
contre moi au motif que je provoque tout le monde. C'est faux. Mes amis
Kamel, Amar, José Pirès, Louis Dikotto, auxquels je dois ajouter
quelques musulmans; me saluent aimablement et ne semblent pas du tout
perturbés. Oui, j'ai provoqué Yves San Martin qui fume dans le fumoir
de la résidence en compagnie de sa dulcinée Marie
Marchello. Tous deux fument cigarette sur cigarette; et la
dulcinée a une voix rauque comme si elle avait cent ans. Bien sûr,
c'est
un premier méfait du tabac, d'autres méfaits vont suivre bientôt,
inexorablement.
Quant à la directrice de la résidence montesquieu, Amélé Kpadenou, je la provoque car elle soutient avec opiniâtreté son fumoir. Et dire qu'aux arrêts de tram, il est interdit de fumer ou de vapoter. En réalité, on y vapote et on y fume, mais on s'éloigne pour ne pas importuner quelqu'un; la police ferme les yeux. Voilà ce qui devraît se passer dans le jardin de la résidence Montesquieu. Mais Amélé Kpadenou s'arrange avec la loi et, ce écrivant, le sieur Jeanneau fait un clin d'œil fort malicieux à la dame Kpadenou, directrice de la résidence Montesquieu, pour quelque temps encore. J'invite le sieur San Martin à fumer à l'extérieur loin d'autrui dans sa future résidence . J'invite enfin le sieur Sirvent à quitter son costume de gourou quand il sera, lui aussi, dans sa nouvelle résidence. Et il n'y aura plus de pétaudière à la résidence Montesquieu, dès lors que mes détracteurs auront rejoint bientôt la résidence qu'on aura pris soin de leur réserver. Parlons d'un autre sujet qui m'affecte terriblement. La plainte d'Yves San Martin a ravi Amélé Kpadenou qui a fait des photocopies de cette plainte. Elles les a fait distribuer auprès de tous les résidents de Montesquieu. Elle me roule dans la boue. J'en perds l'appétit. La maltraitance morale est avérée; c'est une maltraitance sournoise, une maltraitance orale plus rude q'une maltraitance physique. Le vase a débordé : je porterai plainte à la police prochainement. Amélé Kpadenou m'invite à rejoindre le Ciel au plus vite. Il est vrai, je serai loin de sa pétaudière et je serai, là-haut, heureux au milieu de tous les bienheureux. A Grenoble, résidence Montesquieu, le 20 juillet 2025 Gérard Jeanneau, professeur de lettres classiques, toujours en activité à l'Université de Louvain. Et pour prêter mainforte à mon bon juge, je l'informe qu'il y a sur la belle table proche de l'entrée du jardin un beau cendrier garni de mégots. Une main opportuniste le vide de temps en temps et le place dans son endroit approprié. Il y reste nuit et jour. Il invite inévitablement mon ami José Pirès, addict au tabac à fumer. Impossible de le tirer de son addiction : la pétaudière se charge de cette affaire. Et Yves San Martin, grand fumeur, se tient près de son précieux cendrier pour y jeter ses mégots. C'est la fiesta dans notre beau jardin. Et la dame Kpadenoo gère notre beau jardin d'une main de maître. Pas de chance pour moi : j'ai présenté mon article à la policière en poste au commissariat de police de Saint-Martin-d'Hères; elle n'a pas vu ma maltraitance; elle a ajouté qu'un fumoir est fait pour y fumer. Elle n'a rien dit au sujet des personnes que j'ai citées; tout lui a semblé légal. Plus de mégots, plus de cendriers dans le jardin de la résidence Montesquieu. Et donc plus aucune trace de pétanudière en cette même résidence. Notre bonne directrice Kpadenou y a mis fin. Heureuse initiative ! Heureux dénouement ! que va fort apprécier Eric Piole, maire de Grenoble. Mais c'est sans compter sur la ténacité d'Yves San Martin. Le 1 juillet 2025, vers 20 heures, il fumait avec sa dulcinée cigarette sur cigarette, son cendrier en face de lui. On le sait, chat parti, les souris dansent. Et moi, sur la table d'à côté, je jouais à la belote sur ma tablette sans être importuné par la fumée de la cigarette et j'entendais le récit héroïque du héros de le résidence, fière d'avoir vaincu son AVC, fruit de son tabagisme. Je reviendrai demain à la même heure; J'invite mon bon lecteur à venir voir s'il y a du nouveau. Et, je le rassure, plus de volutes de fumée en face de quelqu'un à la résidence Montesquieu.
pétaudière Montesquieu la fameuse convocation auprès du CCAS par les bons soins de la directrice de la résidence Montesquieu déclaration de main courante contre moi (déclaration distribuée à tous les résidents par la secrétaire de la résidence) dulcinée l'aimable invitation .
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