Didier Robert

le Raminagrobis des cocotiers

                    



L'hôtel de la région Réunion
(la pyramide inversée)



D'après mon informateur, le bon Jean de La Fontaine, notre gros matou des cocotiers, Didier Robert, voit sa pyramide inversée se fissurer de toutes parts. Il veut raisonner le troupeau des gilets jaunes, les ramener à la raison, à sa raison bien évidemment. Il a tout du pelage de Raminagrobis, ce saint homme de chat, faisant la chattemite; c'est le bon juge qui veut faire patte de velours pour mieux embrasser son petits monde, les gentils gilets jaunes. Au premier abord, une grande douceur émane de son pelage soyeux. Mais il murmure entre ses moustaches gourmandes : "Gare à eux, qu'ils ne touchent pas à mes émoluments. Surtout pas touche ! Je travaille dur comme fer; la sueur ruisselle de mon front. C'est bien mérité."

Voilà le pas à ne pas franchir. Fermons le ban ! Evoluons, mais ... sans évoluer. "C'est ma loi", glisse-t-il encore entre ses moustaches, tout plein d'appétit pour les euros. Et notre pauvre homme qui se fait tout compatissant oublie de dire à la face du monde qu'il gagne bien plus que l'excellent professeur de médecine qui, en fin de carrière et à la fin du mois, touche enfin 6000 euros; et quand il soigne, il est seul à l'ouvrage. Quant à notre Raminagrobis local, il  a de l'aide : d'autres bons fonctionnaires, fort bien nourris, gros et gras, ronronnent dans l'allégresse autour de lui. Notre soigneur Raminagrobis se soigne, légalement, ainsi que sa tribu qui gravite autour de lui. Peut apporter son témoignage, la donzelle Couapel qui a hérité d'une SPLA et dont la rétribution globale fait pâlir notre professeur de médecine ! 

Pourquoi de si beaux revenus attribués légalement ? Tout simplement, c'est grâce à nos bons hauts fonctionnaires qui préparent lois et décrets. Ils savent s'attribuer la part du lion, tirer de leur mieux la couverture vers eux. Et ils sont partout, à l'assemblée nationale, au sénat, dans les ministères, dans les préfectures. Et la part du lion, ils la partagent avec les élus de leur choix, ceux de la France d'en Haut : adjoints et présidents des Régions sont bien fourrés et bien nantis financièrement avec de beaux avantages en nature.  Que reste-t-il à la plèbe, aux gilets jaunes ? une portion congrue, une portion misérable, et des taxes qui se multiplient sataniquement. Et tout cela est légal !  Ce légal illégitime et immoral est l'oeuvre de quelques individus, d'une oligarchie, d'une voyoucratie : on s'arroge les bons morceaux !  Ce sont des "pilleurs d'Etat", selon l'expression de Philippe Pascot, qui a enfilé son gilet jaune. D'autres diraient de ces mêmes personnages que ce sont les gros vautours de notre pauvre République, de vilains charognards ! Et dire qu'ils se croient tout droit sortis de la cuisse de Jupiter ! On a raccourci d'une tête le dernier roi, mais on a gardé de  puissants seigneurs (1) dans notre prétendue république.  "Liberté, égalité, fraternité", c'est pure chansonnette quand on compare la France d'en Haut avec celle d'en Bas ! 

Et moi aussi, j'enfile mon gilet jaune, mais pas celui des casseurs qui sont la honte de la France. Il faut rebattre les cartes, répartir équitablement la manne de l'Etat et nous aurons policiers, gendarmes, infirmières, emplois aidés à volonté. C'est le référendum  du citoyen qui peut sortir la France de son pétrin. Que le légal soit enfin légitime !
 
Gérard Jeanneau
Gières, le 6 janvier 2019

(1)
de  puissants seigneurs ... ou selon votre bon plaisir  de puissants saigneurs du peuple.


Ma quote-part au grand débat national



Les hauts fonctionnaires préparent lois et décrets et ils se sont aménagé un haut salaire, tout logiquement. Ce sont les seigneurs de notre pauvre république. Il faut aligner leur salaire sur celui du professeur de médecine qui perçoît en fin de carrière 6000 euros par mois et qui est seul à l'ouvrage quand il soigne. Les seigneurs de notre temps ont de l'aide : de bons fonctionnaires sont avec eux à l'ouvrage.

Il nous faut moins de parlementaires : diminution de 50%, c'est bien suffisant. Ils doivent être élus au suffrage universel direct dans chaque département et non dans une circonscription. Le parlementaire est élu pour la France et non pour le service de son petit coin douillet. Inutile de l'avoir près de sa porte : avec les moyens de communications actuelles, on peut le joindre d'un petit clic de souris où qu'il soit.

Fin de carrière pour les grands électeurs : les petits électeurs sont devenus grands !

Il y a trop de fonctionnaires comme parlementaires. Un congé pour campagne électoral et ils se mettent en campagne pour leur élection sans coup férir. L'agriculteur, quant à lui,  ne peut poser sa candidature, ses vaches beugleraient à qui mieux mieux. Il lui faut une aide financière et humaine, le temps de la campagne électorale. Les candidatures sénatoriales devraient être exclusivement réservées aux agriculteurs et à d'autres du secteur privé.

Le parlementaire et le président de Région ne doivent percevoir qu'une seule rétribution qui ne doit pas dépasser les 6000 euros du professeur de médecine. Il faut cesser d'être des pilleurs d'Etat.

L'adjoint d'une Région ou d'un Département ne doit avoir qu'une seule indemnité correspondant à la rétribution de l'agrégé du secondaire.

Le cumul des indemnités est à bannir à tout jamais. On ne se lance pas en politique pour glaner indemnité sur indemnité.

Alors et alors seulement, on aura une meilleure répartition de la manne de l'Etat qui doit permettre de recruter policiers, gendarmes, infirmières et de mieux les rétribuer; on aura des emplois aidés à volonté et les petites communes devraient sortir de leur détresse.





Mon article chez Freedom (commentaire 4)

Chez Journal-re

Le chat, la belette et le petit lapin

Pilleurs d'Etat (Philippe Pascot)

Le CCC de Raminagrobis

et pourquoi pas un job à l'Assemblée Nationale

Vidéo de Charles Gave


Autre vidéo riche de renseignements

Les hauts fonctionnaires se sucrent

Un bon article du JIR (que je viens de découvrir)

Nos chers ambassadeurs