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Au diable les pigeons
Le haut-fonctionnaire veut plumer nos pigeons; ils sont, à ses yeux,
des pestiférés. Le pauvre homme ne voit pas plus loin que le bout de
son nez. Améliorons les pigeonniers de Sandra
Krief, adjointe à la mairie de Grenoble pour la cause animale;
couvrons le sommet de plaques imperméables pour protéger les pigeons de
la chaleur estivale, de l'hiver boréal et des fientes des oiseaux
migrateurs; plaçons régulièrement des graines de tournesol dans le
pigeonnier. Le pigeon sera alors dans son restaurant étoilé.
Au bas de la cage glissons une plaque coulissante pour recueillir les
fientes et, au dessus, une grille métallique à larges mailles pour
empêcher l'oiseau de se salir les pattes; la maladie serait mortelle.
Ainsi notre oiseau restera gaillard.. Ajoutons un autre
pigeonnier
pour nos pigeons et un colombier pour les
colombes. Nos oiseaux ailés sauront reconnaître leur cage
et n'iront plus polluer les balcons avoisinants.
Recueillons tous les mois les fientes; ajoutons à peu près la même
quantité de marc de café, alcalin, qui corrigera la salinité des
fientes; ajoutons aussi les débris de poissons et de crustacés, broyés
finement; ajoutons une bonne quantité de terreau. Tout cela arrosé
régulièrement pendant 6 mois. Et nous aurons alors un engrais gratuit,
parfaitement écologique, comme tombé de Ciel, nous épargnant le mortel
glyphosate. Qu'en pense mon pauvre fonctionnaire maintenant tombé des
nues, complètement bas ?
Ce écrivant, c'est, chez moi, un geste citoyen pour le bien-être
collectif !
"
Les graines tombent
fatalement dans le parc en bois. La directrice de
la pétaudière de Montesquieu ne donne pas à manger aux pigeons, c'est
dame Nature qui s'en charge elle-même. Que le rédacteur du stupide
arrêté aille vite se réfugier au Monomotapa, le refuge des idéologues
!
Et Yves San Martin arrose régulièrement les plantes de la pétaudière,
et
donc les fientes des pigeons. Dans un mois, ces fientes qui auront
perdu de leur salinité seront un engrais naturel, écologique,
comme tombé du Ciel. Bravo Yves !
A
Grenoble,
résidence
Montesquieu, le 20 juillet 2025
Gérard Jeanneau,
professeur de
lettres classiques, toujours en activité à l'Université de Louvain.
Seulement Yves San Martin
ne veut pas que je donne des graines de tournesol aux pigeons. D'après
lui , le policier va me verbaliser, me confisquer mon scooter
électrique à 4 roues. Je vais être nu comme un vers. Je ne crains rien
: la police a beaucoup de tracail avec la drogue à Saint Bruno et à
Echirolles; elle ne va pas me poursuivre pour une poignée de graines de
tournesol; priorité à l'urgence; mes pigeons vont être contents.
Et Yves San Martin se
plaint d'avoir à nettoyer les fientes de mes pigeons sur les bancs de
la
pétaudière. La directrice vole à son secours à grands cris contre le
hors la loi que je suis. Mes pigeons, une vingtaine, volent devant moi
lorsque je m'apprête à leur donner des graines de tournesol. Pas une
fiente sur mon scooter, pas une seule sur les bancs du square des
Charmilles. Décidément mes pigeons n'ont pas une tête de linotte, ils
se
vengent contre la pétaudière : ils sont là, paraît-il, une cause
de nuisance et de pollution. Ce gros problème sera résolu lorsqu'on
aura placé dans le square un pigeonnier avec sa plaque métallique
coulissante.
Des pigeonniers à Grenoble sous la houlette
de
Sandra Krief
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