Un coin pour Platon ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα : il y a une chose que je sais, c’est que je ne sais rien. δοκεῖ εἰδέναι ἃ οὐκ οἶδεν : il a l'air de savoir ce qu'en fait il ne sait pas. Ἆρα μὴ ἰατρός; ἔφη : πολλὰ γὰρ καὶ ἰατρῶν ἐστι συγγράμματα, Xén. Mem. 3, 10 : « n’est-ce pas, continua Socrate, pour devenir un habile médecin ? car il y a de nombreux ouvrages écrits par des médecins. ἃ μὴ οἶδα οὐδὲ οἴομαι εἰδέναι, Apol. Socr. 81b : ce que, par hypothèse, je ne sais pas, je ne m'imagine pas non plus le savoir. ὁ θάνατος τυγχάνει ὤν, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ, οὐδὲν ἄλλο ἢ δυοῖν πραγμάτοιν διάλυσις, τῆς ψυχῆς καὶ τοῦ σώματος, Plat. Gorg. 524b la mort, à ce qu'il me semble, n'est précisément rien d'autre que la séparation de deux choses, l'âme et le corps. Ὁ μὲν οῦν ἐν ἀπορρήτοις λεγόμενος περὶ αὐτῶν λόγος μέγας τίς μοι φαίνεται καὶ οὐ ῥᾴδιος διϊδεῖν, Plat. Phéd. 62b). [épithète] La formule prononcée à ce sujet lors des Mystères me paraît grandiose et pas facile à comprendre. διείδω (seulement aux formes ci-dessous) : voir à travers, apercevoir, discerner; au parfait discerner, distinguer ou décider. futur διείσομαι, aor.2 inf. διϊδεῖν, Plat. Phæd. 62 b ; épq. διΐδμεναι; participe διϊδών; parfait (au sens du présent) indic. 3 sg. δίοιδε, AR. Nub. 168 ; inf. διειδέναι; passif prés. part. διειδομένη. ἀνδρῶν τὸν κακὸν διειδέναι, Eur. Med. 518 : discerner le méchant parmi les hommes. Ἦ ῥᾳδίως φεύγων ἂν ἀποφύγοι δίκην ὅστις δίοιδε τοὔντερον τῆς ἐμπίδος, Arist. Nub. 157 : il doit être facile d'échapper à une poursuite en justice, quand on connaît à fond l'intestin du cousin. μὴ κάμῃς φίλον ἄνδρα εὐεργετῶν, Plat. Gorg. 470 c : ne te lasse pas de faire du bien à un ami. κάμνω (fut. καμοῦμαι, aor. 2 ἔκαμον , parf. κέκμηκα : -intr. - travailler, prendre de la peine, faire effort, se fatiguer. τίς ἡ κατηγορία ἐστὶν ἐξ ἧς ἡ ἐμὴ διαϐολὴ γέγονεν; Platon, Apol. 19b : quelle est l'accusation d'où est venue la calomnie dont je suis l'objet ? ὅτε ἁθροισθεῖεν, ἠδίκουν ἀλλήλους, Platon, Prot. 322b : chaque fois qu'ils s'étaient rassemblés, ils se faisaient du tort les uns aux autres. ἀδικέω-ῶ (impf. ἠδίκουν, f. ἀδικήσω, aor. ἠδίκησα, parf. ἠδίκηκα) : intr. - être injuste, commettre une injustice, avoir un tort, être coupable. Σωκράτης ἀδικεῖ ... ποιῶν ... καὶ διδάσκων, Platon, Apol. 19b : Socrate est coupable en faisant et en instruisant. φωνὴν ἔδοξα αὐτόθεν ἀκοῦσαι, ἥ με οὐκ ἐᾷ ἀπιέναι πρὶν ἂν ἀφοσιώσωμαι, Platon, Phedr. 242c : j'ai cru entendre, venant de là, une voix qui ne me permettait pas de m'en aller avant de m'être acquitté d'une expiation. ἀφοσιόω-ῶ, f. ώσω : purifier; consacrer, dévouer ἤρετο εἰ αἰσθάνοιτο, ὁ δ᾽ οὐκ ἔφη, Platon, Phédon 117e : il lui demanda s'il sentait quelque chose, il dit que non. αἰσθάνομαι (imparf. ᾐσθανόμην, fut. αἰσθήσομαι, aor. 2 ᾐσθόμην, parf. ᾔσθημαι) σκοπῶμεν εἴτε διδακτὸν εἴτε μὴ διδακτόν ἐστιν, Platon, Prot. 361c : examinons si cela peut être enseigné ou non. εἰ ἀληθὲς ἢ μὴ ἔλεγες, πειράσομαι μαθεῖν, Platon, Rép. 1, 339a : j'essaierai d'apprendre si tu disais ou non la vérité. οὐδὲν πρᾶγμα, ὦ Σώκρατες· ἐγὼ γὰρ καὶ ἰάσομαι, φίλος γάρ μοι Γοργίας, Platon, Gorg. 447 : cela ne fait rien, Socrate, je vais en effet réparer le mal, car Gorgias est mon ami. ἐγὼ μὲν οὖν, ὦ Καλλίκλεις, ὑπό τε τούτων τῶν λόγων πέπεισμαι, καὶ σκοπῶ ὅπως ἀποφανοῦμαι τῷ κριτῇ ὡς ὑγιεστάτην τὴν ψυχήν, Platon, Gorg. 526 : pour moi donc, Calliclès, j'ajoute une foi entière à ces discours, et je cherche les moyens de paraître un jour devant le juge avec l'âme la plus saine. οὐ γὰρ οἶδα παιδείας ὅπως ἔχει καὶ δικαιοσύνης, Platon, Gorg. 470 e : car je ne sais où il en est en ce qui regarde l’éducation et la justice. περὶ πολλοῦ, περὶ πλείονος, περὶ πλείστου ποιεῖσθαι : faire grand cas, plus grand cas, le plus grand cas. οὐ τὸ ζῆν περὶ πλείστου ποιητέον ἀλλὰ τὸ εὖ ζῆν, Platon, Criton, 48 : il faut faire le plus grand cas, non pas de vivre, mais de bien vivre. (Σωκράτης) τούτων μέντοι, ὦ Καλλίκλεις, αἴτιος Χαιρεφῶν ὅδε, ἐν ἀγορᾷ ἀναγκάσας ἡμᾶς διατρῖψαι. (Χαιρεφῶν) οὐδὲν πρᾶγμα, ὦ Σώκρατες· ἐγὼ γὰρ καὶ ἰάσομαι. φίλος γάρ μοι Γοργίας, ὥστ' ἐπιδείξεται ἡμῖν, εἰ μὲν δοκεῖ, νῦν, ἐὰν δὲ βούλῃ, εἰς αὖθις, , Platon, Gorgias, 447 : Socrate. Chéréphon, que voici, est la cause de ce retard, Calliclès; il nous a fait perdre du temps à l'agora. — Chéréphon. Il n'y a point de mal, Socrate; en tout cas, j'y remédierai. Gorgias est mon ami; ainsi il va nous répéter les mêmes choses en ce moment, si tu veux; ou, si tu l'aimes mieux, ce sera pour une autre fois. ἀναγκάζω (futur ἀναγκάσω, aor. ἠνάγκασα, parf. ἠνάγκακα, plus-que-parf. ἠναγκάκειν; passif futur ἀναγκασθήσομαι, aor. ἠναγκάσθην, parf. ἠνάγκασμαι) : forcer, contraindre. διατρίϐω (futur διατρίψω, aor. 2 passif διετρίϐην, parf. διατέτριμμαι) : frotter, user en frottant, d’où réduire en poudre; user par le frottement, d’où fig. consumer, perdre, détruire. ἰάομαι-ῶμαι (imparf. ἰώμην, futur ἰάσομαι, aor. ἰασάμην, parf. ἴαμαι : moyen soigner, guérir. ἐπιδείκνυμι, futur ἐπιδείξω : montrer ouvertement, exhiber. ἐπιδείξω σε ταῦτα συνομολογοῦντα, Platon, Euthyd. 295 a : je montrerai que tu es d’accord avec moi sur ces questions. αὖθις, ion. et poét. αὖτις, adv. : en arrière, en sens inverse, en revenant sur ses pas. αὖτις ἰέναι, Il. 8, 271, etc. : revenir sur ses pas, retourner. Ἡ σοφία ἄρα πανταχοῦ εὐτυχεῖν ποιεῖ τοὺς ἀνθρώπους, Platon, Euth. 280 : c'est donc toujours la sagesse qui fait que les hommes réussissent. πανταχοῦ adv. : partout, en tout lieu, en toutes circonstances. avec le gén. πανταχοῦ τῆς γῆς : sur tous les points de la terre. οὐ πανταχοῦ, Plat. Parm. 128 b : pas du tout. εὐτυχεῖν : réussir, prospérer, être heureux. ἀλλ´, ὦ μακάριε, πειθόμενος ἐμοί τε καὶ τῷ ἐν Δελφοῖς γράμματι, γνῶθι σαυτόν, ὅτι οὗτοι ἡμῖν εἰσιν ἀντίπαλοι, ἀλλ´ οὐχ οὓς σὺ οἴει· ὧν ἄλλῳ μὲν οὐδ´ ἂν ἑνὶ περιγενοίμεθα, εἰ μή περ ἐπιμελείᾳ γε ἂν καὶ τέχνῃ : allons, mon bienheureux Alcibiade, suis mes conseils et crois-en l'inscription de Delphes : "Connais-toi toi-même", et sache que nos rivaux sont ceux-là et non ceux que tu penses et que, pour les surpasser, nous n'avons pas d'autre moyen que l'application et le savoir. ---- Platon, Alcibiade, 124b. *****
Un coin pour saint Jean Chrysostome
Οὶ οὐρανοὶ διηγοῦνται τὴν δόξαν τοῦ Θεοῦ : les cieux racontent la gloire de Dieu. d'où par imitation et à propos du corps qui enferme l'intelligence : τὸ σῶμα διηγεῖται τὴν δόξαν τοῦ Θεοῦ : le corps humain raconte la gloire de Dieu. τὸ σῶμα διηγεῖται τὴν δόξαν τοῦ Θεοῦ : le corps (humain) raconte la gloire de Dieu. τὸ σῶμα μου διηγεῖται τὴν δόξαν τοῦ Θεοῦ : corpus meum Dei gloriam narrat. ces dernières citations grecques sont partiellement celle de Saint Jean Chrysostome et partiellement mienne. cf. pour la syntaxe du possessif τοῦτο έστιν τὸ σῶμα μου τὸ ὑπὲρ ὑμῶν διδόμενον· τοῦτο ποιεῖτε εἰς τὴν ἐμὴν ἀνάμνησιν : ceci est mon corps, donné pour vous ; faites cela en mémoire de moi. --- Luc, 22, 19; voir gram.UCL. Les cieux racontent la gloire de Dieu. «
Les cieux racontent la gloire de Dieu.» Et comment, dis-moi, la
racontent-ils ? ils n’ont ni voix, ni bouche, ni langue; comment donc
peuvent-ils la raconter ? par la vue même des objets dont ils nous
offrent le spectacle. Lorsque vous voyez leur beauté, leur grandeur,
leur élévation, cet ordre, ce concert et cette harmonie qui subsistent
depuis tant de siècles ; instruit par cette vue, et comme si vous
entendiez une voix relentir au loin, vous
adorez le créateur d’une machine belle et si extraordinaire. Le
ciel se tait, mais la vue même du ciel fait entendre une voix plus
éclatante que le son de la trompette ; il nous instruit, non par les
oreilles, mais par les yeux, dont le sentiment est plus sûr et plus
manifeste. Dieu nous eût instruits par des livres et par des caractères
alphabétiques, celui qui aurait connu les caractères aurait su ce qui
est écrit dans les livres ; celui qui ne les aurait pas connus n'en
aurait tiré aucun secours, à moins qu’un autre ne les lui eut fait
connaître. Le riche aurait acheté le
livre, Le pauvre n'aurait pu se le procurer. Celui qui aurait su la langue exprimée par les
caractères aurait connu ce que le livre renferme; les Scythes
les Barbares, les Indiens , les Egyptiens. tous les peuples
qui auraient ignoré cette langue, n’y auraient
rien appris. Mais pour le spectacle du ciel, les Scythes, les Barbares,
les Indiens, les Egyptiens , tous les hommes qui marchent sur la terre,
entendent son langage ; langage qui parvient à notre esprit par les
yeux et non par les oreilles : or, il
n'y a pas différentes manières de voir, comme il y a différentes
manières de parler. Les savans et les isnorans , les pauvres et les
riches, peuvent lire également dans ce livre; et, partout où ils se
transportent, levant les yeux au ciel, ils recoivent une
instruction suffisante, de ce ciel même dont ils contemplent la beauté.
C’est ce qu'annonce le prophète, lorsque, voulant montrer que les
créatures tiennent
un langage qui peut être facilement entendu des Grecs, des Barbares, et
en général de tous les hommes , il s'exprime en ces mots : « Ce ne sont
pas des paroles , ce n’est pas un langage qu’on n’entende point. »
C’est comme s’il disait : Il
n’est pas de nation, quelque langue qu’elle parle qui ne puisse
comprendre le langage du monde visible ; et telle est la nature des
sons qu’il prononce, qu'ils peuvent être entendus par tous les hommes. *****
un coin pour les hellénismes et
tournures remarquablesοὐκ ἂν φθάνοις λέγων, εἴ τι ᾔσθησαί με φίλτρον ἐπιστάμενον ὃ ἐγὼ εἰδὼς λέληθα ἐμαυτόν, Xen. Mem. 2, 3, 11 : pourquoi ne t’empresses-tu pas de me dire si tu me connais pour cela quelque philtre, dont je ne me sais pas en possession ? (litt. il ne serait pas trop tard que tu parles) αἰσθάνομαι (impf. ᾐσθανόμην, f. αἰσθήσομαι, ao. 2 ᾐσθόμην, pf. ᾔσθημαι) φθάνω (fut. φθήσομαι, rar. φθάσω ; aor. ἔφθασα ; aor. 2 ἔφθην, d’où sbj. φθῶ, opt. φθαίην, inf. φθῆναι, part. φθάς ; pf. ἔφθακα [θᾰ]) [au prés. ᾱ épq., ᾰ att.] I 1 arriver le premier, p. opp. à ὑστερέω. πάντας ἐλάνθανε δάκρυα λείϐων, Od. 8, 93 : il versait des larmes à l’insu de tous, litt. il était caché à tous versant des larmes. Ἀλλ' ἐὰν ζητῇς καλῶς, εὑρήσεις (Plat., Gorg., 53d). Mais si tu cherches bien, tu trouveras. [et tu chercheras sans doute] Ἐὰν ᾖς φιλομαθής, ἔσει πολυμαθής (Isocrate, À Démonicos, 18). Si tu es curieux d'apprendre, tu apprendras beaucoup de choses. [et tu es probablement curieux] Ἐὰν δὲ ἁλῷς ἔτι τοῦτο πράττων, ἀποθανῇ (Plat., Ap., 29c). Et si tu es encore pris à agir ainsi, tu mourras. ἐὰν ἁλῷς τοῦτο πράττων, Plat. Ap. 29 c : si tu viens à être surpris faisant cela. p. suite, être convaincu, avec un gén. ἁλῶναι προδοσίας, Plut. Rom. 17 ; κλοπῆς, Plut. Luc. 1 ; δώρων, Plut. Nic. 28, etc. : être convaincu de trahison, de vol, de concussion, etc. ἁλίσκομαι (fut. ἁλώσομαι ; aor. 2 ἑάλων, d’où subj. ἁλῶ, opt. ἁλοίην, inf. ἁλῶναι, part. ἁλούς ; parf. ἑάλωκα : être pris. Ἢν (= ἐάν) ἐγγὺς ἔλθῃ θάνατος, οὐδεὶς βούλεται θνῄσκειν (Eurip., Alc., 671-2). Si la mort s'approche, personne ne veut mourir. [itératif] Εὐλαϐοῦ τὰς διαϐολάς, κἂν (= καὶ ἐὰν) ψευδεῖς ὦσιν (Isocrate, À Démonicos, 17). Garde-toi des médisances, même si elles sont mensongères. [itératif] ἔτυχεν ἡμῶν ἡ φυλὴ πρυτανεύουσα, Platon, Apol. 32b : c'était justement notre tribu qui exerçait la prytanie. τυγχάνω —[τεύξομαι ; ἔτυχον ; τετύχηκα ]—: obtenir (qqch. : gén.); τυγχάνω + participe en grec : se trouver + inf. en français. ψευδόμενος οὐδεὶς λανθάνει πολὺν χρόνον, Mén., Mon., 841. personne ne cache longtemps son mensonge. δόξαν (= δόξαντα) ἡμῖν ταῦτα, ἐπορευόμεθα (Plat., Prot., 314c). cette décision nous paraissant bonne, nous nous mettons en route. Δῆλον γὰρ ὅτι οἶσθα, μέλόν γέ
σοι, Platon, Apol.,
24d). Ἡμῖν δὲ ἐξὸν ζῆν
μὴ καλῶς, καλῶς αἱρούμεθα μᾶλλον τελευτᾶν (Plat., Ménex.,
246d). που τῆς γῆς --- Ποῦ τῆς
γῆς ; --- Πανταχοῦ τῆς γῆς. ὀψὲ τῆς
ἡμέρας --- πότε τῆς ἡμέρας ; ποῖ γῆς ὁ
τλήμων ; Aristoph., Gren., 85. Εἰς
τοῦθ' ὕβρεως : à ce
degré d'outrance. εἰ
τότε εὔπορος ἐγενόμην, μεγάλα τούς πολίτας ἂν ὠφέλησα : si j'avais eu
alors des ressources, j'aurais rendu de grands services à mes
concitoyens. Κῦρος,
εἰ ἐϐίωσεν, ἄριστος ἂν δοκεῖ ἄρχων γενέσθαι, Xén. Œc. 4, 18 : il semble
que Cyrus, s’il avait vécu, serait devenu un excellent général. τινὲς
αὐτῶν οὔτε ἀνατέλλοντα τὸν ἥλιον οὔτε δυόμενον ἑωράκασι, Ath. 526 b :
quelques-uns d’entre eux n’ont jamais vu le soleil se lever ni se
coucher. ἰδεῖν
ἐπεθύμει, ὅτι ἤκουεν αὐτὸν καλὸν κἀγαθὸν εἶναι, Xén. Cyrop. 1, 3, 1) :
il désirait le voir, parce qu'il avait appris qu'il était d'un bon
naturel. τί
ποτε λέγεις, ὦ τέκνον; ὡς οὐ μανθάνω, Soph. Ph. 914 : que dis-tu donc,
petit ? parce que je ne comprends pas.
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χρὴ
δὲ δοκιμάζειν τὰς ἀρετὰς οὐκ ἐν ταῖς αὐταῖς ἰδέαις ἁπάσας, ἀλλὰ τὴν μὲν
δικαιοσύνην ἐν ταῖς ἀπορίαις, τὴν δὲ σωφροσύνην ἐν ταῖς δυναστείαις,
τὴν δ᾽ ἐγκράτειαν ἐν ταῖς τῶν νεωτέρων ἡλικίαις, Isocr. Nico. 44.
il ne faut pas apprécier les vertus toujours selon les mêmes critères, mais voir si l'on sait être juste dans les situations difficiles, modéré dans l'exercice du pouvoir, maître de soi quand on est jeune. συντεύξομαι περιέργῳ, ἀχαρίστῳ, ὑϐριστῇ, δολερῷ, βασκάνῳ, ἀκοινωνήτῳ· πάντα ταῦτα συμϐέϐηκεν ἐκείνοις παρὰ τὴν ἄγνοιαν τῶν ἀγαθῶν καὶ κακῶν, Marc-Aurèle, Pensées, 2, 1 : je pourrai bien rencontrer aujourd’hui un fâcheux, un ingrat, un insolent, un fripon, un traître, qui nuit à l’intérêt commun; mais si tous ces gens-là sont affligés de tant de vices, c’est par simple ignorance de ce que c’est que le bien et le mal. συντυγχάνω, anc. att. ξυντυγχάνω (futur συντεύξομαι, aor. 2 συνέτυχον, etc. : se rencontrer avec, rencontrer. περιεργάζομαι : travailler avec trop de soin, prendre un soin superflu. περίεργος, ου, m. : un fâcheux. ἀχάριστος, ος, ον (χάρις, grâce) : sans grâce, sans charme; déplaisant, désagréable; disgracieux, malveillant; qui ne témoigne pas de reconnaissance, ingrat. συμϐαίνω (imparf. συνέϐαινον, futur συμϐήσομαι, aor. 2 συνέϐην, parf. συμϐέϐηκα, passif aor. συνεϐάθην, parf. συμϐέϐασμαι) : s'entendre, convenir; arriver, aboutir, résulter; coïncider, cadrer avec, s'accorder. τοῦτό μοι δοκεῖ σκεπτέον εἶναι ... ὡς ἐλάχιστα δὲ σώματα ἀνδρῶν ἀποϐάλωμεν, Xén. An. 4, 6, 10 : il nous faut veiller, me semble-t-il, à perdre le moins possible de vies humaines. Ἄνδρα μοι ἔννεπε, Μοῦσα, πολύτροπον, ὃς μάλα πολλὰ πλάγχθη, ἐπεὶ Τροίης ἱερὸν πτολίεθρον ἔπερσε, Homère, Od. 1, 1 : raconte-moi, Muse, celui qui longtemps erra après qu'il eut pillé la citadelle sacrée de Troie. --- voir Odysseya 3ème; éd. Hachette. ὁ μὲν Ἐπίχαρμος τοὺς θεοὺς εἶναι λέγει ἀνέμους ὕδωρ γῆν ἥλιον πῦρ ἀστέρας, Mén. fr. 614 : Epicharme dit que les dieux sont vents, eau, terre, soleil, feu, astres. οὐχ ὅτι μόνος ὁ Κρίτων ἐν ἡσυχίᾳ ἦν, ἀλλὰ καὶ οἱ φίλοι αὐτοῦ, Xén. Mem. 2, 9, 8 : ce n'est pas que Criton était seul tranquille, mais ses amis l'étaient aussi. Κῦρος, ὁπότε προσϐλέψειέ τινας τῶν ἐν ταῖς τάξεσι, τότε μὲν εἶπεν ἄν, « Ὦ ἄνδρες, ὡς ἡδὺ ὑμῶν τὰ πρόσωπα θεάσασθαι.» Xén. Cyr. 7, 1, 10 : toutes les fois que Cyrus regardait quelques-uns des hommes dans les rangs, il se plaisait à leur dire « quel plaisir, mes amis, de voir votre contenance ! » προσϐλέπω, futur poét. προσϐλέψομαι : regarder en face, considérer. βλέπω (imparf. ἔϐλεπον, f. βλέψομαι, postér. βλέψω, aor. ἔϐλεψα, parf. inus. ; parf. passif βέϐλεμμαι) : voir; avoir le sens de la vue, jouir de la vue. ὁπότε προσϐλέψαιμι : toutes les fois que je regardais ὁπότε προσϐλέψειας : toutes les fois que tu regardais ὁπότε προσϐλέψειέ : toutes les fois qu'il regardait ὁπότε προσϐλέψαιμεν : toutes les fois que nous regardions φρύγανα συλλέγειν ἐπὶ πῦρ, Xén. An. 4, 3, 11 : ramasser des broussailles sèches pour faire du feu. ἐπὶ τῆς ὀλιγαρχίας, ἐπὶ τῆς δημοκρατίας, Isocr. 7, 69 Baiter-Sauppe : du temps de (sous) l’oligarchie, du temps de (sous) la démocratie. φέρειν τὰ ὅπλα ἐπὶ τῆς κεφαλῆς, Xén. An. 4, 3, 6 : porter ses armes sur sa tête. ἐπ’ἀγαθῷ τινος, Thc. 5, 27, etc., ou τινι, AR. Ran. 1487 : pour le bien de qqn. Ἀλκιϐιάδης τὴν Καλλίου ἔγημεν ἀδελφὴν ἐπὶ δέκα ταλάντοις, And. 4, 13 : Alcibiade épousa la sœur de Kallias moyennant une dot de dix talents. ἐπὶ τῷ σίτῳ πίνειν ὕδωρ, Xén. Cyr. 6, 2, 27 : boire de l’eau à son repas, litt. outre sa nourriture, par-dessus sa nourriture. ἐπὶ τῷ κέρδει, Xén. Mem. 1, 2, 56 : en vue du gain, pour le gain. νόμον τιθέναι ἐπί τινι, Plat. Gorg. 488 d : établir une loi en vue de qq ch. ἐπὶ τῷ ἡμετέρῳ ἀγαθῷ Ἀράσπας ἐκινδύνευσεν, Xén. Cyr. 6, 3, 16 : c’est pour notre bien qu’Araspas a couru ce danger.
magnus vir es ? sed unde scio, si tibi fortuna non dat facultatem exhibendæ virtutis ? descendisti ad Olympia, sed nemo præter te : coronam habes; victoriam non habes, Sen. Prov. 4, 2 : tu es homme de courage ? mais d’où puis-je le savoir, si le sort ne te donne les moyens de montrer ton grand cœur ? tu es descendu dans l’arène ; si nul rival n’était là, la couronne est à toi, mais non la victoire. non gratulor tamquam viro forti, sed tamquam consulatum præturamve adepto : honore auctus es, Sen. Prov. 4, 2 : ce n’est pas de ton courage que je te félicite, c’est d’avoir gagné comme qui dirait le consulat ou la préture : un titre, un avancement. summum
bonum est animus fortuita despiciens, virtute lætus, Sen. Beat. 4 : le
souverain bien est une âme qui méprise le hasard et dont la vertu fait
la joie. tu
occupatus es, vita festinat; mors interim aderit, cui velis nolis
vacandum est, Sen. Brev. 8, 5 : tu as tes occupations et la vie se
hâte; sur ces entrefaits la mort sera là, à laquelle, bon gré mal gré,
il faut bien finir par se livrer. |