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"Tu nous fais chier", voilà les belles paroles que Laura, animatrice à la résidence Roger Meffreys, a claironné de vive voix à l'adresse de Louis Dikotto, un résident de Roger Meffreys tout comme votre serviteur. Seulement la dame Laura nie avoir dit de tels propos. De même celles qui ont été témoins de la scène. Rien d'étonnant, le personnel de la mairie fait bloc quand il y a conflit : c'est une aimable collusion, une entente cordiale. Il est vrai : les paroles s'envolent, les écrits restent. Le "Tu nous fais chier" s'est envolé. Quant à Louis Dikotto, il n'est pas blanc comme neige : son papa, ancien combattant d'origine camerounaise, a travaillé pendant la guerre 39-45 dans les tranchées gratuitement sans laisser un héritage financier à son fils, mais il détient un bel héritage moral : Louis - ou mieux Loulou pour les intimes - est un remarquable altruiste et d'une remarquable franchise, oui, c'est un bel héritage de son papa. Ses paroles ne varient pas d'un iota. C'est donc à lui que je fais une parfaite confiance. Il y a quelque temps, avant ces paroles horribles, Loulou était en discussion avec la directrice de la résidence. J'ai voulu apporter mon soutien à Loulou. Mais la directrice m'a vertement réprimandé : son problème n'est pas votre problème. A quoi j'ai répliqué : les problèmes de mes amis sont mes problèmes. A la résidence Roger Meffreys, il y a deux vrais amis, Loulou et moi; La Fontaine, quant à lui, a placé ses deux vrais amis au Monomotapa. Qu'importe ! Si Loulou s'inquiète pour mon sort, je m'inquiète pour le sien; en un instant, il vole à mon secours, en un instant, je vole à son secours. Je suis tout particulièrement l'itinéraire de Loulou; il végète depuis longtemps dans un petit studio provisoire qui lui interdit de demander un vrai studio définitivement. Il n'a pas le droit d'en réclamer un car, lui a-t'on dit en ma présence, il a déjà un studio. La législation s'y oppose. Seulement, le locataire précédent de ce petit studio, au bout d'un an, s'est envolé dans un grand studio permanent au rez-de-chaussée. A la résidence Roger Meffreys, il y a des résidents plus égaux que d'autres, dirait le regretté Coluche. Evidemment, Loulou, je l'ai déjà dit, n'est pas blanc comme neige. D'autre part Loulou est pris en charge intégralement par le Département, de même entre autres, les stagiaires, comme le montre leur tablier avec l'écusson du Département. Et il est par ailleurs reconnu comme invalide à plus de 80%. Bref ! nous deux, les deux amis, nous sommes les deux pestiférés dans cette résidence Roger Meffreys, avec cette petite différence que toi, Loulou, tu n'as pas pour le moment reçu du grand maire de Gières, Pierre Verri, une lettre recommandée avec accusé de réception. Mais on peut s'attendre à tout de notre grand maire de Gières, Pierre Verri. Et je crois entrevoir Loulou, en tenue d'Adam, comme il se doit quand on est chassé du paradis terrestre; je le vois chassé de la résidence Roger Meffreys, poursuivi par l'intraitable Laura, qui lui crie : "Tu nous fais chier". Et mon bon Cicéron lui crie à son tour, à Laura, la quatrième sœur des Parques : "Quousque tandem abutere parientā nostrā ? Monomotapa Maltraitance à la résidence Roger Meffreys La lettre recommandée avec accusé de réception Le grand maire de Gières quousque... Maltraitance en France chez wikipedia .
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